ABIDAL PROMU CAPITAINE
Il est rare d’assister à une telle démonstration en finale d’un grand tournoi, surtout face à un Manchester United réduit au rang de sparring partner. Cette équipe barcelonaise donne l’impression que tout lui est aisé, l’effort individuel se trouvant gommé par la plénitude technique de ses individualités et par une cohésion collective fondée sur un mouvement permanent. Une maestria totale, qui provoque forcément l’admiration, mais aussi pourquoi pas, avec une once de mauvais esprit, une pointe d’irritation, comme devant un premier de la classe évoluant sur une autre planète, trop loin des autres.
Les dernières minutes ne servaient qu’à confirmer l’impuissance de Manchester United, et la supériorité catalane, validée au coup de sifflet final de l’arbitre hongrois. Le premier sacre du Barça avait été acquis à Wembley déjà, en 1992, après deux échecs (1961 et 1986). Il glane là sa quatrième C1, et dépasse désormais MU d’une unité (1968, 1999, 2008), déjà battu en 2009. Et les Espagnols de cette équipe, champions d’Europe 2008, du monde 2010 avec leur sélection, et désormais vainqueur d’une nouvelle Ligue des champions, de se construire un palmarès hors du commun.
La classe du Barça se poursuivait d’ailleurs au delà du temps réglementaire, lorsque Puyol offrait le brassard de capitaine à Eric Abidal, titulaire après avoir été opéré d’une tumeur au foie en mars. Le Français avait l’honneur de soulever la Coupe en premier, avant le traditionnel tour d’honneur entamé sous les “Campeones, campeones” hurlés par les supporters catalans, devant les yeux rougis de Rooney ou Scholes, et le sourire presque résigné d’Alex Ferguson. Le manager écossais avait déclaré avant la rencontre que cette finale serait “peut-être la meilleure de la décennie.” A sens unique, elle a surtout consacré la meilleure équipe de ce début de siècle.
Erwan Le Duc, Le Monde
http://www.lemonde.fr/sport/article/2011/05/28/le-fc-barcelone-remporte-la-ligue-des-champions_1529011_3242.html
Il est rare d’assister à une telle démonstration en finale d’un grand tournoi, surtout face à un Manchester United réduit au rang de sparring partner. Cette équipe barcelonaise donne l’impression que tout lui est aisé, l’effort individuel se trouvant gommé par la plénitude technique de ses individualités et par une cohésion collective fondée sur un mouvement permanent. Une maestria totale, qui provoque forcément l’admiration, mais aussi pourquoi pas, avec une once de mauvais esprit, une pointe d’irritation, comme devant un premier de la classe évoluant sur une autre planète, trop loin des autres.
Les dernières minutes ne servaient qu’à confirmer l’impuissance de Manchester United, et la supériorité catalane, validée au coup de sifflet final de l’arbitre hongrois. Le premier sacre du Barça avait été acquis à Wembley déjà, en 1992, après deux échecs (1961 et 1986). Il glane là sa quatrième C1, et dépasse désormais MU d’une unité (1968, 1999, 2008), déjà battu en 2009. Et les Espagnols de cette équipe, champions d’Europe 2008, du monde 2010 avec leur sélection, et désormais vainqueur d’une nouvelle Ligue des champions, de se construire un palmarès hors du commun.
La classe du Barça se poursuivait d’ailleurs au delà du temps réglementaire, lorsque Puyol offrait le brassard de capitaine à Eric Abidal, titulaire après avoir été opéré d’une tumeur au foie en mars. Le Français avait l’honneur de soulever la Coupe en premier, avant le traditionnel tour d’honneur entamé sous les “Campeones, campeones” hurlés par les supporters catalans, devant les yeux rougis de Rooney ou Scholes, et le sourire presque résigné d’Alex Ferguson. Le manager écossais avait déclaré avant la rencontre que cette finale serait “peut-être la meilleure de la décennie.” A sens unique, elle a surtout consacré la meilleure équipe de ce début de siècle.
Erwan Le Duc, Le Monde
http://www.lemonde.fr/sport/article/2011/05/28/le-fc-barcelone-remporte-la-ligue-des-champions_1529011_3242.html
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