Abidal, le conte de fées
Posted on May 29, 2011 by Marc Leprêtre
Posted on May 29, 2011 by Marc Leprêtre
C’est l’histoire d’un miraculé. Le conte de fées s’écrit à l’encre de l’espoir. Eric Abidal en est à la fois l’auteur et le personnage principal. Samedi soir, le latéral gauche du Barça est devenu le 23e Français à soulever la Ligue des champions. Cerise sur le gâteau, il a eu le privilège de la saisir en premier. Brassard de capitaine autour du biceps. «C’est une idée de Carles (Puyol), qui a lui aussi beaucoup souffert ces trois derniers mois, souligne Pep Guardiola, l’entraîneur catalan. Tu peux gagner ou perdre, mais là, c’est une question de qualité humaine. Ce geste honore Carles, et rien que ce geste nous rend un peu plus forts.»
A Wembley, Abidal a vécu un rêve majuscule. «Une émotion qui ne peut pas se décrire». «C’est spectaculaire. Je suis très reconnaissant à Puyi pour son geste, a-t-il réagi sur le site du Barça. J’ai une pensée pour ma famille, ma femme, mes filles, mes parents, et pour la Martinique.» Car l’ancien Lyonnais revient de loin. Presque de l’enfer. Le 17 mars, il était opéré d’une tumeur au foie. Samedi, il était titulaire face à Manchester United. Entre-temps, «Abi» a retrouvé les terrains progressivement. Quelques secondes face au Real Madrid, le 3 mai. Puis 72 minutes le week-end dernier, pour conclure la Liga en beauté, face à Malaga (3-1).
«Cette épreuve m’a beaucoup changé»
Pendant sa convalescence, Abidal a reçu une montagne de soutiens. De ses coéquipiers, qui arboraient régulièrement un tee-shirt à son effigie. Mais aussi des socios blaugrana, qui scandaient son nom à la 22e minute – 22, comme le numéro d’Abidal – à chaque match que le Français manquait. La parenthèse l’a métamorphosé. L’international français, convoqué par Laurent Blanc cette semaine, n’est plus le même homme. Aujourd’hui, il voit la vie sous un autre jour. «Il y a beaucoup de choses que je peux m’offrir en tant que footballeur, disait-il récemment. Mais désormais, je fais la part des choses. C’est pour cela que j’ai vendu toutes mes voitures. Elles ne servent à rien. Avec l’argent de mes voitures, je veux aider les malades, les associations, les enfants. Cette épreuve m’a beaucoup changé.»
Elle l’a endurci. Face aux Red Devils, son visage, teinté de détermination et de rage, en disait long sur sa revanche. Revanche sur la maladie. Revanche, aussi, sur cette finale 2009, qu’il avait ratée parce qu’il était suspendu. Samedi, le natif de Saint-Genis-Laval avait des jambes. Il a parfaitement bloqué son couloir gauche. Il a muselé Valencia et Park. Et il n’a pas hésité à monter. Patrice Evra ne s’y est pas trompé. Beau joueur, le défenseur mancunien a pris son coéquipier et concurrent en équipe de France dans ses bras. L’étreinte a duré de longues secondes. Ensuite ? Tout s’est accéléré : la Coupe, les honneurs et le tour de terrain qui va avec. Abidal a savouré chaque instant. Il est tellement heureux de vivre.
Gil Baudu, France Football
http://www.francefootball.fr/#!/news/2011/05/29/083809_abidal.html
A Wembley, Abidal a vécu un rêve majuscule. «Une émotion qui ne peut pas se décrire». «C’est spectaculaire. Je suis très reconnaissant à Puyi pour son geste, a-t-il réagi sur le site du Barça. J’ai une pensée pour ma famille, ma femme, mes filles, mes parents, et pour la Martinique.» Car l’ancien Lyonnais revient de loin. Presque de l’enfer. Le 17 mars, il était opéré d’une tumeur au foie. Samedi, il était titulaire face à Manchester United. Entre-temps, «Abi» a retrouvé les terrains progressivement. Quelques secondes face au Real Madrid, le 3 mai. Puis 72 minutes le week-end dernier, pour conclure la Liga en beauté, face à Malaga (3-1).
«Cette épreuve m’a beaucoup changé»
Pendant sa convalescence, Abidal a reçu une montagne de soutiens. De ses coéquipiers, qui arboraient régulièrement un tee-shirt à son effigie. Mais aussi des socios blaugrana, qui scandaient son nom à la 22e minute – 22, comme le numéro d’Abidal – à chaque match que le Français manquait. La parenthèse l’a métamorphosé. L’international français, convoqué par Laurent Blanc cette semaine, n’est plus le même homme. Aujourd’hui, il voit la vie sous un autre jour. «Il y a beaucoup de choses que je peux m’offrir en tant que footballeur, disait-il récemment. Mais désormais, je fais la part des choses. C’est pour cela que j’ai vendu toutes mes voitures. Elles ne servent à rien. Avec l’argent de mes voitures, je veux aider les malades, les associations, les enfants. Cette épreuve m’a beaucoup changé.»
Elle l’a endurci. Face aux Red Devils, son visage, teinté de détermination et de rage, en disait long sur sa revanche. Revanche sur la maladie. Revanche, aussi, sur cette finale 2009, qu’il avait ratée parce qu’il était suspendu. Samedi, le natif de Saint-Genis-Laval avait des jambes. Il a parfaitement bloqué son couloir gauche. Il a muselé Valencia et Park. Et il n’a pas hésité à monter. Patrice Evra ne s’y est pas trompé. Beau joueur, le défenseur mancunien a pris son coéquipier et concurrent en équipe de France dans ses bras. L’étreinte a duré de longues secondes. Ensuite ? Tout s’est accéléré : la Coupe, les honneurs et le tour de terrain qui va avec. Abidal a savouré chaque instant. Il est tellement heureux de vivre.
Gil Baudu, France Football
http://www.francefootball.fr/#!/news/2011/05/29/083809_abidal.html
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